TY - JOUR AU - Traore Kassoum PY - 2019/06/30 Y2 - 2024/03/28 TI - Enjeux Socioéconomiques des Forêts Classées Ivoiriennes et Conflits Intercommunautaires à l’Ouest de la Côte d’Ivoire: Une Question de Business ou un Défi du Développement Durable? JF - European Scientific Journal, ESJ JA - ESJ VL - 15 IS - 16 SE - Articles DO - 10.19044/esj.2019.v15n16p110 UR - https://eujournal.org/index.php/esj/article/view/12131 AB - Très riche en forêts dans les années 1960 (avec une superficie de 16 millions hectares dans le années 1960, il ne reste environ 3,5 millions de forêts actuellement), la Côte d’Ivoire est aujourd’hui confrontée à la disparition de son patrimoine forestier qui en partie est du à l’agriculture. L’économie ivoirienne est organisée autour du secteur agricole qui constitue le « moteur ». Les cultures d’export notamment les cultures de rentes pérennes (cacao, café, hévéa, palmier à huile, coton, etc.) constituent 73% des surfaces de cultures principales, les céréales et autres cultures vivrières représentant moins de 23% de ces surfaces (RNA, 2001). Ces cultures de rente constituent aussi une bonne part des revenus agricoles estimés à 50% en zone de savane et 75% en zone de forêt (MINEF-Communication nationale, 2010). L’agriculture ivoirienne représente à elle seule, près de 30% du Produit Intérieur Brut (PIB), 70% des recettes d’exportation et emploie plus 60% de la population active. Cependant, si le secteur agricole a permis l’essor économique du pays, il n’en demeure pas moins que le développement d’économie forestière par les grands exploitants industriels, l’utilisation abusive des ressources forestières aujourd’hui très élevée ont considérément détruit ou diminué le couvert forestier ivoirien. La pression sur les forêts pour booster sa croissance économique à travers son développement agricole ne s’est pas fait sans conséquence notable sur son riche patrimoine forestier. En outre, depuis ces deux décennies les mouvements des migrants vers les forêts du Sud et du Sud- Ouest ivoirien, toujours en quête d’espaces cultivables aboutissent à de graves conflits intercommunautaires entre les allogènes, allochtones et autochtones. Malgré, la récente loi sur le foncier, les tensions sociales sont de plus en plus récurrentes autour des forêts classées. Si rien n’est fait pour réconcilier l’intérêt économique à l’intérêt socio-écologique, cette tendance à l’insécurité dans ces zones d’accueil devrait se poursuivre. Ce présent travail axé sur l’approche qualitative vise à comprendre l’enjeu des relations économiques et conflits intercommunautaires autour des forêts classées ivoiriennes. Very rich in forests in the 1960s (with an area of 16 million hectares in the 1960s and there are still about 3.5 million forests currently), Côte d'Ivoire is now facing the disappearance of its forest heritage, which is partly due to agriculture. The Ivorian economy is organized around the agricultural sector which constitutes the "engine". Export crops, particularly perennial cash crops (cocoa, coffee, rubber, oil palm, cotton, etc.), account for 73% of the main crop areas, with cereals and other food crops accounting for less than 23% of these areas (RNA, 2001). These cash crops are also a good part of the agricultural income estimated at 50% in the savanna zone and 75% in the forest zone (MINEF, National Communication, 2010). Ivorian agriculture alone accounts for nearly 30% of Gross Domestic Product (GDP), 70% of export earnings, and it employs more than 60% of the active population. However, if the agricultural sector has allowed the country's economic growth, the fact remains that the development of forest economy by large industrial operators and the excessive use of forest resources today have resulted to the destruction or a decrease in the Ivorian forest cover. The pressure on forests to boost economic growth through agricultural development has not been without a noticeable impact on its rich forest heritage. In addition, over the past two decades, migrant movements to forests in the south and south-west of Côte d'Ivoire, still in search of arable land, have led to serious intercommunal conflicts between non-native and indigenous people. In spite of the recent law on land, social tensions are more recurrent around classified forests. If nothing is done to reconcile the economic interest with the socioecological interest, this tendency to insecurity in these host areas would continue. This paper, however, focuses on the qualitative approach which is aimed at understanding the issue of economic relations and inter-community conflicts around the Ivorian classified forests. ER -