Déterminants des investissements des maraîchers dans la gestion intégrée de la fertilité des sols et des ravageurs dans la vallée du Niger au Bénin
Abstract
Description du sujet : La réduction de l'utilisation des engrais minéraux et des produits phytosanitaires dans le maraîchage pour la conservation de l’environnement et la préservation de la santé humaine et animale est aujourd’hui une exigence sociale. Il est donc urgent que les maraîchers s’investissent dans des modèles de production plus durables permettant de diminuer voire de supprimer les risques. Une solution peut être la transition vers des systèmes de production agro-écologique à travers l’investissement des maraîchers dans la gestion intégrée de la fertilité des sols et des ravageurs (GIFS et GIR) afin d’assurer la durabilité de cette activité. Objectif : La présente étude a pour objectif d’identifier les déterminants des investissements des maraîchers dans la GIFS et la GIR de la vallée du Niger au Bénin. Méthode : Des entretiens individuels sur la base d’un questionnaire semi-structuré ont été conduits auprès de 280 maraîchers, chefs de ménages, choisis de manière aléatoire dans sept villages de ladite vallée. Les données collectées sont relatives aux caractéristiques socio-économiques des maraîchers, à la diversité écologique, à la gestion de l’espace et aux pratiques agricoles utilisées dans la production. Résultats : Les résultats ont montré que les systèmes d’exploitation maraîchers étudiés ont une durabilité agroécologique relativement faible avec un score moyen global de 40,03±7,15 points sur une échelle de 100. Par ailleurs, cinq facteurs déterminent le niveau d’investissement des maraîchers dans la GIFS et la GIR. Il s’agit : du sexe, du nombre d’actifs agricoles, de la taille du cheptel dont ils disposent et le mode d’accès à la terre, qui influencent positivement leur degré d’investissement dans la GIFS et la GIR. Par contre le nombre d’années d’expérience dans le maraîchage qui représente le cinquième facteur, influence négativement leur degré d’investissement. Conclusion : Un renforcement de la vulgarisation de la GIFS et la GIR doit être fait à travers la mise en place de stratégies visant à promouvoir des programmes de services-conseils.
Reducing phytosanitary and environnemental risks in market gardening is crucial for the nutrition security, human and environmental health presevations. It is therefore urgent for market gardeners to invest more in sustainable models that reduce or even eliminate risks. One solution may be the transition to agroecological production systems through the investment of market gardeners in integrated pest and soil fertility management (IPM/ISFM) to ensure the sustainability of their activity. The present study aims to analyze the determinant of gardeners’ investment in IPM/ISFM in the Niger Valley of North Benin. Individual interviews on the basis of a semi-structured questionnaire were conducted with 280 market gardeners, heads of households, which were randomly selected from seven villages in the valley. The data collected were related to the socioeconomic characteristics of market gardeners, ecological diversity, space management and agricultural practices used in market gardening. The results showed that the market gardening system studied have relatively low agroecological sustainability with an overall mean score of 40.03±7.15 points on a scale of 100. In addition, five factors determine the level of investment of market gardeners. Thus, their sex, the number of agricultural assets owned, the size of available herd of and the mode access to land positively influence their degree of investment in the (IPM/ISFM). Strengthening the outreach of ISFM and IPM should be done through the implementation of strategies that promote and sustain extension services.
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