Facteurs D'adoption de la Gestion Intégrée des Ravageurs en Production Maraîchère Dans la Vallée du Niger au Bénin
Abstract
Les pertes de récoltes dues aux insectes nuisibles, maladies, nématodes et mauvaises herbes, en production maraîchère, restent importantes au Bénin. Les solutions proposées pour combattre ces insectes nuisibles sont axées sur la lutte chimique. Compte tenu de la sécurité sanitaire, la qualité nutritionnelle et le respect de l’environnement, la recherche de luttes alternatives s’impose. La présente étude a pour objectif d'identifier les facteurs qui favorisent ou limitent l'adoption de la gestion intégrée des ravageurs (GIR) dans le secteur maraîcher dans la vallée du Niger au Bénin. Pour ce faire, une enquête a été conduite auprès de 280 maraîchers échantillonnés dans sept villages de la vallée de manière aléatoire. Des données relatives aux caractéristiques socioéconomiques des maraîchers et les pratiques de GIR utilisées dans la production maraîchère ont été collectées. Le modèle de régression Logit a été utilisé pour la détermination des facteurs affectant l’adoption des pratiques de GIR. Les résultats montrent que ce sont les pratiques de lutte culturale qui sont plus adoptées par les maraîchers enquêtés pour la GIR. Par contre, les pratiques biologiques et physiques sont moins adoptées pour le contrôle des bioagresseurs. Par ailleurs, la superficie emblavée, l’expérience dans le maraîchage, l’éducation, la résistance des ravageurs, le contact avec une ONG ou un projet et l’appartenance à un groupement constituent les déterminants majeurs de l’adoption des pratiques de la GIR. Au vu de ces résultats, la promotion des pratiques GIR en vue d’augmenter leur niveau d’adoption, passe indubitablement par un suivi rapproché et une formation des maraîchers.
Harvest losses due to harmful insects, diseases, nematodes and weeds, in vegetable production, remain significant in Benin. The solutions proposed to combat these harmful insects are focused on chemical control. Given health security, nutritional quality and respect for the environment, the search for alternative struggles is essential. This study aims to identify the factors that favor or limit the adoption of Integrated Pest Management (IPM) in the vegetable sector in the Niger Valley in Benin. To do this, a survey was conducted among 280 market gardeners randomly sampled in seven villages in the valley. Based on an individual questionnaire, data on the socioeconomic characteristics of market gardeners and the IPM practices used in vegetable production were collected. The Logit regression model was used to identify factors affecting the adoption of IPM practices. The results show that the cultural control practices are more adopted by market gardeners investigated for the IPM. On the other hand, biological and physical practices are less adopted for the control of pests. In addition, the area planted, the experience in market gardening, education, pest resistance, contact with an NGO or a project and membership of a group are the determining factors of the adoption of the practices of the IPM. In view of these results, the promotion of IPM practices in order to increase their level of adoption undoubtedly involves close monitoring and training of market gardeners.
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