Evaluation De L’efficacité De L’analgésie Postopératoire Procurée Par 100 μg De Morphine Versus 25 μg De Néostigmine Après Rachianesthésie Pour Fracture Du Fémur À Propos De 60 Cas

  • Magagi Amadou Service D’anesthésie Réanimation, Hôpital National de Zinder
  • Maikassoua Mamane Service D’anesthésie Réanimation, Hôpital Référence De Maradi, Niger Service D’anesthésie Réanimation De L’hôpital National de Niamey
  • Taoufik Moussa Service De Traumato - Orthopédie, Hôpital National De Zinder
  • Boukari M. Bawa Service D’anesthésie Réanimation De L’hôpital National de Niamey Service D’anesthésie Réanimation, Hôpital Référence De Maradi, Niger
  • Daddy H. Service D’anesthésie Réanimation De L’hôpital National de Niamey Service D’anesthésie Réanimation, Hôpital Référence De Maradi, Niger
  • Chaibou M. Sani Service D’anesthésie Réanimation De L’hôpital National de Niamey Service D’anesthésie Réanimation, Hôpital Référence De Maradi, Niger
Keywords: Intrathécal, Analgésie Postopératoire, Morphine, Néostigmine, Intrathecal, Analgesia, Postoperation, Neostigmine

Abstract

Les morphiniques par voie intrathécale renforcent l’analgésie peropératoire et participent à celle postopératoire. Des molécules comme la néostigmine ont été testées comme adjuvants aux anesthésiques locaux pour une meilleure analgésie postopératoire. La supériorité de la néostigmine par rapport à la morphine administrée par voie intrathécale n’a pas été prouvée. Nous proposons de comparer l’efficacité de l’analgésie postopératoire que procuraient 100 μg de morphine en intrathécale à celle de 25 μg de néostigmine au cours de rachianesthésie chez des patients proposés pour une chirurgie de fémur. L’objectif était de montrer que la gestion de la douleur postopératoire peut se faire par des adjuvants sans risque. Il s’agissait d’une étude prospective descriptive et analytique portant sur une période de trois mois allant du 1er septembre au 30 novembre 2019 à propos de soixante patients de sexe masculin randomisés en double aveugle repartis en deux groupes : Groupe M : Les patients ont reçu un mélange de 15 mg de bupivacaine 0,5% isobare + 25 μg de fentanyl + 100 μg de morphine. Groupe N : Les patients ont reçu un mélange de 15 mg de bupivacaine 0,5% isobare + 25 μg de fentanyl +25 μg de néostigmine. Les variables étudiées étaient les données démographiques, hémodynamiques, la douleur postopératoire, les effets indésirables (prurit, vomissement, dépression respiratoire) la qualité du bloc sensitif et moteur. L’analyse a été faite à l’aide du logiciel SPSS 10.0. Le test de Ki-2 a été utilisé pour comparer les variables qualitatives et le test t student pour celles quantitatives. Le seuil de signification était fixé à 5%. Durant la période d’étude un total de 401 actes chirurgicaux a été pratiqué dont 63,34 % sous anesthésie générale et 36,50 % sous rachianesthésie. L’étude portait sur soixante patients opérés sous rachianesthésie. L’âge moyen était de 30 ± 6 ans dans le groupe N et 32 ± 4 ans dans celui M. La classe ASA était comparable dans les deux groupes. L’hypertension artérielle était le principal antécédent (13, 3% pour le groupe N contre 20% pour celui M.). La durée moyenne de la chirurgie était de 90 ± 8 minutes. A la sortie du bloc opératoire le score EVA était nul chez tous les patients. A la première heure postopératoire le score EVA était de 08 ± 3 mm dans le groupe N versus 06 ±3 mm dans celui M (p = 0,852). A la quatrième heure postopératoire le score EVA était de 15,6 ± 20 mm dans le groupe N contre 3,3 ± 8 mm dans le M (p = 0,003). Mais à la huitième heure postopératoire dans le groupe N le score EVA était de 33,6 ± 33 mm contre 4 ± 9 mm ; la différence était statistiquement significative (p ˂ 0,001). Par contre dans le groupe M l’acmé de la douleur n’a été observée qu’à la 24ème heure. Dans le groupe N, le recours à un complément d’analgésie par la morphine intraveineuse pendant les 24 premières heures postopératoires était observé chez 16 patients (5,33%) alors qu’aucun complément d’analgésie n’a été jugée nécessaire dans le M. La différence était significative (p ˂ 0,001). La consommation moyenne de morphine intraveineuse dans le groupe N était de 2,6 ±1mg avec des extrêmes de 2 à 4 mg. Le délai moyen de la première demande d’analgésie supplémentaire était de 3 heures avec des extrêmes de 1 à 8 heures. Dans le groupe N, 56,7% des patients avaient présentés des nausées et vomissements contre 16,7% dans le groupe M, la différence était significative (p = 0,0001). Nous avions enregistrés 23,3% des cas de prurit dans le groupe N versus 33,3% dans celui M, la différence était non significative (P= 0,39). La néostigmine en intrathécale à la dose de 25 μg procurait une analgésie postopératoire moins efficace que celle de 100 μg de morphine en intrathécale. La néostigmine par voie intrathécale reste limitée du fait de la forte incidence des nausées vomissements.

Intrathecal morphinics reinforce intraoperative analgesia and participate in postoperative analgesia. Other molecules, such as neostigmine, have been tested as adjuvants to local anesthetics for a better postoperative analgesia. The superiority of neostigmine over morphine administered intrathecally has not been proven. We propose to compare the effectiveness of postoperative analgesia provided by100 μg Intrathecal morphine to that of 25 μg of neostigmine during spinal anaesthesia in patients proposed for femur surgery. Show that the management of postoperative pain can be done with safe adjuvants. This was a prospective and analytical study over a three-month period from September 1 to November 30, 2019. There were sixty randomized double-blind male patients divided into two groups: Group M: received a mixture of 15 mg bupivacaine 0.5% isobaric acid + 25 μg fentanyl + 100 μg morphine. Group N: received a mixture of 15 mg bupivacaine 0.5% isobaric acid + 25 μg fentanyl + 25 μg neostigmine. The variables studied were demographic, hemodynamic, postoperative pain, adverse effects, quality of sensory and motor block. The analysis was done using the SPSS 10.0 software. The Ki-2 test was used to compare the qualitative variables and the student t test for the quantitative ones. The significance threshold was set at 5%. During the study period 401 patients were operated on. General anaesthesia was performed in 63.34% of cases and rachianesthesia in 36.50%. The mean age was 30 ± 6 years in the N group and 32 ± 4 years in the M. The ASA class was comparable in both groups. Arterial hypertension was the main antecedent (13.3% for the N group versus 20% for the M.). The average duration of the procedure was 90 ± 8 minutes. At the exit of the operating room the EVA score was nil in all patients. At the first postoperative hour the EVA score was 08 ± 3 mm in the N group versus 06 ± 3 mm in the M group (p = 0.852). At the fourth postoperative hour the EVA score was 15.6 ± 20 mm in the N group versus 3.3 ± 8 mm in the M (p = 0.003). But at the eighth postoperative hour in the N group the EVA score was 33.6 ± 33 mm versus 4 ± 9 mm; the difference was statistically significant (p ˂ 0.001). On the other hand, in group M, the acme of pain was observed only at the 24th hour. In group N, the use of supplemental intravenous morphine analgesia during the first 24 postoperative hours was observed in 16 patients (533%), whereas no additional analgesia was considered necessary in the M. The difference was significant (p ˂ 0.001). The average intravenous morphine consumption in the N group was 2.6 ± 1 mg with extremes of 2 to 4 mg. The average interval of the first request for additional analgesia was 3 hours with extremes of 1 to 8 hours. In group N, 56.7% of patients had nausea and vomiting compared to 16.7% in group M, the difference was significant (p = 0.0001). We recorded 23.3% of the pruritic cases in the N group versus 33.3% in the M group, the difference was not significant (P = 0.39). Intrathecal neostigmine at a dose of 25 μg provides less postoperative analgesia than intrathecal morphine 100 μg. Intrathecal neostigmine remains limited because of the high incidence of nausea and vomiting.

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Published
2021-08-31
How to Cite
Amadou, M., Mamane, M., Moussa, T., Bawa, B. M., H., D., & Sani, C. M. (2021). Evaluation De L’efficacité De L’analgésie Postopératoire Procurée Par 100 μg De Morphine Versus 25 μg De Néostigmine Après Rachianesthésie Pour Fracture Du Fémur À Propos De 60 Cas. European Scientific Journal, ESJ, 17(29), 223. https://doi.org/10.19044/esj.2021.v17n29p223
Section
ESJ Natural/Life/Medical Sciences