Richesse De La Flore Ligneuse Exploitable Et Planification Des Émissions Du CO2 Dans Une Forêt De Production Du Mayombe Congolais
Abstract
Il est actuellement admis que l’exploitation forestière industrielle s’accompagne des impacts négatifs sur l’environnement, notamment la perte de biomasse aérienne et les forêts du bassin du Congo sont également sujettes à ce phénomène. Dans le but d’évaluer les pertes du carbone aérien dans une forêt de production au Congo, une étude d’écologie végétale appliquée a été menée dans l'AAC-2020 Malemba. L’assiette annuelle de coupe constitue la superficie délimitée dans laquelle les essences forestières sont abattues. A cet effet, près de 5 000 ha de l’AAC ont été quadrillés par des layons principaux et des layons secondaires délimitant ainsi des parcelles d’exploitation de 1 000 m x 500 m, soit 50 ha. Par la suite, toutes les essences de diamètre supérieur ou égal à 60 cm ont été inventoriées et identifiées tout en notant leu diamètre à 1,30 m du sol. Le volume maximal annuel à exploiter a été calculé à partir des équations du tarif de cubage défini pour chaque essence. La biomasse aérienne a été calculée à partir d’une équation allométrique impliquant le diamètre et la densité de chaque essence. La superficie ouverte par les différentes opérations forestières (construction de route, abattage, installation des parcs forêt) a été calculée. Au total 2496 arbres de DBH ≥ 60 cm ont été recensés dans l'AAC-2020 Malemba, réparties en 47 espèces et 19 familles. Le volume maximal annuel de l’AAC est de 8 856 m3 avec une biomasse aérienne de 43327,29 tonnes, soit une émission planifiée de 75 172,83 tCO2. Les émissions planifiées pour la construction des routes, de l’abattage des arbres et de l’installation des parcs-forêts sont respectivement de 55044,53 tCO0, 015,34 tCO2 et 8 722,68 tCO2. Les émissions planifiées calculées suivant les différentes sources d’émission considérées sont de 35% pour la construction des routes, 32% pour l’abattage des arbres, 28% pour la biomasse aérienne et 5% pour l’installation des parcs-forêt. La planification des émissions dans une forêt de production pourrait contribuer à réduire les impacts de l’exploitation industrielle des en prévoyant l’application des procédures de l’exploitation à faible impact suivant les sources d’émission.
It is currently accepted that industrial logging is accompanied by negative environmental impacts, including the loss of aboveground biomass, and the forests of the Congo Basin are also subject to this phenomenon. In order to assess above-ground carbon losses in a production forest in Congo, an applied plant ecology study was conducted in AAC-2020 Malemba. The annual cutting base is the delimited area in which forest species are felled. To this end, nearly 5,000 ha of the AAC were gridded by main and secondary layons, thus delimiting logging plots of 1,000 m x 500 m, i.e. 50 ha. Then, all species with a diameter greater than or equal to 60 cm were inventoried and identified while noting the diameter at 1.30 m from the ground. The maximum annual volume to be harvested was calculated from the equations of the cubing rate defined for each species. The aboveground biomass was calculated from an allometric equation involving the diameter and density of each species. The area opened by the different forestry operations (road construction, felling, installation of forest parks) was calculated. A total of 2496 trees with DBH ≥ 60 cm were identified in the CAA-2020 Malemba, divided into 47 species and 19 families. The maximum annual volume of is 8,856 m3 with an aboveground biomass of 43327.29 tons, or a planned emission of 75,172.83 tCO2. The planned emissions for road construction, tree felling and forest park installation are 55044.53 tCO0, 015.34 tCO2 and 8722.68 tCO2 respectively. The planned emissions calculated according to the different emission sources considered are 35% for road construction, 32% for tree felling, 28% for aboveground biomass and 5% for forest park installation. Emissions planning in a production forest could help reduce the impacts of industrial logging by providing for the application of low-impact logging procedures according to emission sources.
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