Consommation Des Aphrodisiaques Chez Les adolescents Et Adultes À Kinshasa : Prévalence Et Facteurs Associés

Abstract

Une enquête transversale selon un échantillonnage randomisé à plusieurs degrés a été menée en juillet 2020 à Kinshasa. Cette étude auprès des hommes de 15 à 49 ans visait à déterminer la prévalence de la consommation des aphrodisiaques, identifier les produits les plus consommés, les principales raisons et les facteurs associés à l’utilisation. Plus de la moitié de 713 répondants avaient déjà utilisé des aphrodisiaques au cours de leur vie, avec comme principales raisons l’obtention des rapports sexuels prolongés et l’augmentation de l’excitation. L’âge, la fréquence des rapports sexuels et le district de résidence sont les trois facteurs associés à cette consommation. Les hommes de 35 à 49 ans sont 2,53 fois [IC 95 % : 1,20 à 5,31] plus susceptibles de consommer les aphrodisiaques que ceux de 15 à 24 ans. Les participants ayant eu deux rapports sexuels dans les quatre semaines précédant l’enquête courent 4,98 fois [IC 95 % : 3,06 à 8,09] le risque de consommer des aphrodisiaques que ceux qui ont un seul rapport sexuel (la référence). De trois à cinq rapports sexuels le risque était de 10,26 fois [IC 95 % : 6,21 à 16,94] plus que la référence, et à partir de 6 rapports le risque était 8,54 fois [IC 95 % : 4,51 à 16,15]. À part le sildénafil, des ingrédients à base des plantes imbues des boissons alcoolisées sont plus consommés dans un but récréatif. Une campagne d’information et sensibilisation est recommandée pour contrôler au maximum le risque de consommation abusive des aphrodisiaques.

A cross-sectional survey using a multi-stage randomised sampling was conducted in July 2020 in Kinshasa. This study among men aged 15-49 years aimed to determine the prevalence of aphrodisiac use, identify the most commonly used products, the main reasons and factors associated with use. More than half of the 713 respondents had used aphrodisiacs in their lifetime, with the main reasons being to obtain prolonged sexual intercourse and to increase arousal. Age, frequency of sex and district of residence were the three factors associated with use. Men aged 35-49 were 2.53 times [95% CI: 1.20-5.31] more likely to use aphrodisiacs than those aged 15-24. Participants who had two sexual encounters in the four weeks prior to the survey were 4.98 times [95% CI: 3.06 to 8.09] more likely to use aphrodisiacs than those who had only one sexual encounter (the reference). From three to five sexual encounters the risk was 10.26 times [95% CI: 6.21 to 16.94] higher than the reference, and from 6 encounters the risk was 8.54 times [95% CI: 4.51 to 16.15]. Apart from sildenafil, herbal ingredients imbibed in alcoholic beverages are consumed more for recreational purposes. An information and awareness campaign is recommended to control the risk of abuse of aphrodisiacs as much as possible.