Autonomisation Socioéconomique des Femmes dans la Souspréfecture de Bouaflé : La Collecte et la Commercialisation du Vivrier Comme Alternative

Abstract

Les femmes demeurent dans des conditions sociales et économiques précaires malgré leur forte implication dans le secteur agricole notamment dans la production du vivrier comme cela s’observe dans la sous-préfecture de Bouaflé. Fort de ce constat et pour s’affranchir de leurs conditions sociales et économiques précaires, certaines parmi elles se sont investies dans d’autres secteurs d’activités par contre d’autres se sont ruées vers la collecte et la commercialisation du vivrier. Cette implication dans ce segment de la chaine de valeur du vivrier est un moyen pour ces femmes d’améliorer leurs conditions financière et sociale. Cette étude permet, d’aborder l’épineux problème de la faible autonomisation socioéconomique des femmes en milieu rural dans la sous-préfecture de Bouaflé en dépit de leur forte implication dans le secteur de la production agricole. Elle ambitionne mettre en évidence la contribution de la collecte et de la commercialisation du vivrier à l’autonomisation socioéconomique des femmes des milieux ruraux de la sous-préfecture de Bouaflé. Ainsi, à partir d’une fouille documentaire et une enquête de terrain appuyée par des entretiens, l’étude a révélé que la collecte et la commercialisation des produits vivriers à Bouaflé est dominée par des femmes d’expérience, majoritairement ivoiriennes qui sillonnent les contrées de la sous-préfecture de Bouaflé pour collecter puis ventre par la suite leurs produits collectés à travers une diversité de circuits. Cette activité confère aux femmes des revenus substantiels et contribue à améliorer leur pouvoir économique. Elle leur permet également de réaliser des projets personnels et surtout de s’inscrire dans des programmes d’alphabétisation pour savoir lire, écrire et surtout pour acquérir des rudiments leur permettant de développer le commerce du vivrier. 

The social and economic situation of women remains precarious despite their strong involvement in the agricultural sector, particularly in the production of food crops, as can be seen in the Bouaflé sub-prefecture. With this in mind, and in order to escape their precarious social and economic conditions, some of them have invested in other sectors of activity, while others have rushed into the collection and marketing of food crops. This involvement in this segment of the food crop value chain is a way for these women to improve their financial and social conditions. This study addresses the thorny problem of the low level of socio-economic empowerment of rural women in the Bouaflé sub-prefecture, despite their strong involvement in the agricultural production sector. The aim is to highlight the contribution of food crop collection and marketing to the socio-economic empowerment of rural women in the Bouaflé sub-prefecture. On the basis of documentary research and a field survey supported by interviews, the study revealed that the collection and marketing of food crops in Bouaflé is dominated by experienced women, mostly Ivorian, who criss-cross the regions of the Bouaflé sub-prefecture to collect and then sell their collected produce through a variety of channels. This activity provides the women with substantial income and helps to improve their economic power. It also enables them to carry out personal projects and, above all, to enrol in literacy programmes so that they can read, write and, above all, acquire the rudiments that will enable them to develop the food trade.