Production agricole vivrière à l’ouest Cameroun et vulnérabilités économiques des producteurs : le cas de la filière maïs et haricot dans le bassin de production des Bamboutos

Abstract

Le présent article analyse les dynamiques socioéconomiques qui ont cours aujourd’hui autour des filières agricoles maïs et haricot, qui sont plus que par le passé, des spéculations agricoles de choix dans le vivrier marchand à l’ouest Cameroun et plus particulièrement dans le bassin de production des Bamboutos à la suite de la déprise caféière. Cette recherche est basée sur une méthodologie essentiellement qualitative, fondée sur les entretiens semi directifs avec les producteurs agricoles et les commerçants, auxquelles sont combinées des observations directes dans les marchés et les espaces commerciaux (ruraux et urbains) où s’échangent ces produits agricoles. Il en ressort que l’agriculture vivrière est aujourd’hui au sein de ce bassin de production, une pratique généralisée dont les implications socioéconomiques les plus immédiates ne se limitent plus seulement au monde rural, mais on observe aussi une forte implication des citadins dans les pratiques agricoles notamment dans les filières maïs et haricot. Cependant, les producteurs de Haricot et Maïs, acteurs à la base de cette économie vivrière restent pourtant économiquement les plus vulnérables de la chaine de valeur, cela au profit des acteurs à l’instar des transporteurs, des commerçants et activités connexes autour de la circulation commerciale des produits agricoles.

This paper provides an analysis of the socioeconomic dynamics that exist today around the maize and beans agricultural sectors, which are more than in the past, prime agricultural speculation of food intended for sales in West Cameroon, particularly in the Bamboutos production area as a result of coffee plant depravity. This presentation is based on an essentially qualitative methodology, focused on semi-direct interviews with agricultural producers and traders, which are combined with direct observations in markets and commercial spaces (rural and urban) where these agricultural products are traded. It is clear from this that, food farming is now in this production area, a generalized practice whose, most immediate socio-economic implications are no longer limited to the rural world as tended until then to consider several scientific discourses on agrarian activities; but there is also a strong involvement of city dwellers in agricultural practices, particularly in the corn and beans sectors. However, bean and maize producers, who are the basic stakeholders in this food economy, remain the most economically vulnerable in the value chain, in favor of other actors such as transporters, traders, and related activities involved in the commercial movement of agricultural products.