Connaissances, attitudes et pratiques des filles en milieu scolaire de la ville de Niamey (Niger) face à la gestion de l’hygiène menstruelle en 2023

Abstract

Introduction : Le problème de gestion de l’hygiène menstruelle semble préoccupant pour les adolescentes, du fait du manque d’informations et d’expérience pour gérer convenablement leurs périodes menstruelles. L’objectif de ce travail était d’étudier les connaissances attitudes et pratiques des filles en milieu scolaire à Niamey (Niger) face à la gestion de l’hygiène menstruelle en 2023. Méthodes : C’était une étude transversale à visée descriptive et analytique déroulée du 15 au 29 novembre 2023 dans deux établissements d’enseignement secondaires de la ville de Niamey. L’étude a inclue toutes les élèves filles fréquentant ces établissements. Les élèves filles qui ont refusé de répondre au questionnaire étaient exclues de l’étude. Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel épi-info 7.1. Le test du Khi 2 de Karl PEARSON a été le test statistique utilisé pour la comparaison des proportions, il est significatif si P ≤ 0,05. Résultats : Au total 824 jeunes filles ont participé à l’étude. L’âge moyen des enquêtées était de 14,56 ans avec des extrêmes de 9 ans et 22 ans. L’âge moyen de survenue des ménarches était de 13 ans avec des extrêmes entre 11 et 14 ans. Les filles savaient dans 91,62% que la survenue des règles est un phénomène naturel lié à la maturité biologique. Les mères représentent les principales sources d’information (70,15%). La survenue des menstrues est vécue comme une période d’inconfort chez les jeunes filles traduit par la douleur (59,35%) et la fatigue (17,11%) ressenties. La protection est assurée par du matériel recommandé (serviettes hygiéniques et coton) dans 75,64%. La majorité des filles change leur couche absorbante au moins trois fois par jour. Dans leurs écoles, 45,38% (374 cas) des filles n’avaient pas d’endroit pour changer leurs couches absorbantes. Le pourcentage des filles qui ne partaient pas à l’école pendant leurs règles était de 15,16%. Conclusion : La gestion de l’hygiène menstruelle est un défi majeur en milieu scolaire à Niamey. Une synergie d’actions impliquant tous les acteurs (Parents d’élèves, chefs religieux, autorités politiques et académiques), peut contribuer à relever ce défi.

Introduction: The problem of menstrual hygiene management seems to be a cause for concern for adolescent girls, due to a lack of information and experience in managing their menstrual periods properly. The aim of this study was to investigate the knowledge, attitudes and practices of schoolgirls in Niamey (Niger) regarding menstrual hygiene management in 2023. Methods: This was a descriptive and analytical cross-sectional study conducted from 15 to 29 November 2023 in two secondary schools in the city of Niamey. The study included all female students attending these schools. Female students who refused to answer the questionnaire were excluded from the study. The data were entered and analysed using epi-info 7.1 software. The Karl PEARSON Chi-square test was used to compare proportions; it is significant if P ≤ 0.05. Results: The average age of the women surveyed was 14.56 years, with extremes of 9 and 22 years. The average age at menarche was 13, with extremes between 11 and 14. 91.62% of girls knew that menarche is a natural phenomenon linked to biological maturity. Mothers were the main sources of information (70.15%). The onset of menstruation is experienced as a period of discomfort by young girls, reflected in the pain (59.35%) and fatigue (17.11%) felt. Protection was provided by recommended materials (sanitary towels and cotton) in 75.64% of cases. The majority of girls changed their absorbent nappy at least three times a day. In their schools, 45.38% (374 cases) of the girls had no place to change their absorbent nappies. The percentage of girls who did not go to school during their period was 15.16%. Conclusion: The management of menstrual hygiene is a major challenge in the school environment in Niamey. A synergy of actions involving all stakeholders (parents, religious leaders, political and academic authorities) can help to meet this challenge.