Sacralité royale et sécularisation Perspective anthropologique: Le cas de la monarchie marocaine pendant l’institution du protectorat
Abstract
La légitimité de la monarchie était principalement fondée sur son caractère sacré. Le souverain ayant la baraka de ses ancêtres soumettait les sujets au non de son rang et sa naissance. Or l’institution du protectorat français avait produit une rupture. Pour la première fois de l’histoire politique au Maroc, un souverain se retrouve sans monopole de la force physique légitime. Nous allons suivit le rapport de l’administration coloniale à la monarchie de Moulay Youssef afin de repérer les ruptures structurelles qu’avait connue la culture de la cour. Le retrait du sacré de la sphère politique avait commencé à se manifester dès les premières années du protectorat. Cette forme de sécularisation n’était pas une inversion ou un retrait définitif du sacré, mais plutôt une réinterprétation de la tradition.
The legitimacy of the monarchy was primarily based on its sacred character. The sovereign, possessing the baraka of his ancestors, ruled over his subjects by virtue of his rank and lineage. However, with the establishment of the French Protectorate, this tradition was broken. For the first time in Morocco’s political history, a sovereign found himself without the monopoly on legitimate physical force. We will examine the relationship between the colonial administration and the monarchy of Moulay Youssef in order to identify the structural fractures that the court culture experienced. The withdrawal of the sacred from the political sphere began to manifest itself as early as the first years of the Protectorate. This form of secularization was not a reversal or a definitive withdrawal of the sacred, but rather a reinterpretation of tradition.
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