Perception de la culture de sécurité dans les entreprises du secteur minier à Lubumbashi
Abstract
L’industrie d’extraction minière est l’un des environnements de travail les plus dangereux au monde. En dépit de réglementations du travail et des efforts des syndicats, les accidents dans les mines coûtent toujours la vie à des milliers de travailleurs chaque année dans le monde et portent sérieusement préjudice à l’environnement, Kimber Meyer, Léonie Guguen,Walton Pantland, (2019). C’est pourquoi la question de la sécurité au travail ne doit pas y être sous-estimée. C’est cette perspective que cette étude s’est interrogée sur la place qu’occupe la sécurité au travail dans l’exécution des tâches au sein des entreprises Ruashi Mining et Chemaf. Elle s’est servie de la méthode d’enquête psychosociale, des techniques documentaire, d’entrevue et du questionnaire conçu sous forme d’échelle de Likert. Ces instruments ont été appliqués sur un échantillon de 420 agents repartis de la manière suivante : 240 pour l’entreprise Ruashi Mining et 180 agents pour l’entreprise Chemaf, extrait grâce à la méthode d’échantillonnage aléatoire systématique. L’étude s’est déroulée sur la période allant de 2019 à 2023. Sa référence théorique s’appuie sur le postulat d’Icsi (2017, p.12), selon lequel : « toute entité organisationnelle a une culture de sécurité ; au sens où les acteurs partagent certaines manières de faire et de penser, qui ont des conséquences sur la sécurité. Et la culture de sécurité reflète la place que la culture organisationnelle donne à la sécurité dans toutes les décisions, tous les services, tous les métiers, et à tous les niveaux hiérarchiques ». Après avoir analysé les données grâce au logiciel SPSS, et après les avoir traités au moyen de test non paramétrique Khi-deux de Pearson, de test t et de test z. Les résultats renseignent que la sécurité au travail n’occupe pas une place importante dans l’exécution des tâches au sein de ces deux entreprises. La sécurité au travail qui existe au sein des entreprises Ruashi Mining et Chemaf, est une sécurité spéculative, car ne s’appuyant sur aucune norme internationale en matière de sécurité au travail, à l’instar d’ISO 45001, la norme 48001 et OHSAS 18001. Ce qui justifie l’occurrence des accidents de travail dans ces entreprises.
The mining industry is one of the most dangerous working environments in the world. Despite labor regulations and union efforts, mining accidents still cost the lives of thousands of workers each year worldwide and seriously harm the environment, Kimber Meyer, Léonie Guguen, Walton Pantland, (2019). Therefore, the issue of workplace safety should not be underestimated. It is from this perspective that this study examined the place that workplace safety occupies in the execution of tasks within the companies Ruashi Mining and Chemaf. It used the psychosocial survey method, documentary techniques, interviews, and a questionnaire designed in the form of a Likert scale. These instruments were applied to a sample of 420 agents distributed as follows: 240 for the Ruashi Mining company and 180 agents for the Chemaf company, extracted using the systematic random sampling method. The study took place over the period from 2019 to 2023. Its theoretical reference is based on the postulate of Icsi (2017, p.12), according to which: "every organizational entity has a safety culture; in the sense that the actors share certain ways of doing and thinking, which have consequences on safety. And the safety culture reflects the place that the organizational culture gives to safety in all decisions, all services, all professions, and at all hierarchical levels." After analyzing the data using SPSS software, and after processing them using Pearson's non-parametric Chi-square test, t-test, and z-test. The results indicate that workplace safety does not occupy an important place in the execution of tasks within these two companies. The occupational safety practices within Ruashi Mining and Chemaf are speculative, as they are not based on any international occupational safety standards, such as ISO 45001, 48001, and OHSAS 18001. This explains the occurrence of workplace accidents in these companies.
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References
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