Profils Épidémiologiques, Cliniques et Thérapeutiques de la Sténose Urétrale de L’homme à l’Hôpital National de Zinder (HNZ), Niger
Abstract
Objectif : Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la sténose urétrale à L’hôpital national de Zinder (HNZ) NIGER. Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive réalisée dans le service d’Urologie de l’HNZ durant la période de janvier 2016 à Décembre 2019. Nous avons colligé 116 dossiers médicaux des patients, chez qui le diagnostic de rétrécissement urétral était posé et documenté par une urétro-cystographie rétrograde et mictionnelle (UCRM) et pris en charge. Résultats : Au cours de cette étude, 116 dossiers étaient retenus sur 964 interventions durant la période soit 8, 31%.L’âge moyen des patients était de 39,53 ans avec des extrêmes de 18 ans et 74 ans. Les principaux motifs de consultations étaient la dysurie (25 ,86%), la pollakiurie (15,52%), et la rétention aiguë dans (17,24%). L’urétro-cystographie rétrograde et mictionnelle (UCRM) était le principal examen complémentaire du diagnostic. Cet examen avait permis de découvrir, 69,3% de sténose urétrale au niveau bulbaire, 17,5% au niveau pénien antérieur, 9,4% multiples, 3,8% au niveau du méat urétral. Le traitement avait consisté en une résection anastomose termino-terminale (RATT) au niveau bulbaire dans 57,21%(n=67), de dilatations urétrales (DU) aux béniqués dans 19, 01% (n=22) des cas, urétroplastie en deux temps selon Johanson dans 11, 52%(n=13), de plasties par greffe de peau glabre de la crête iliaque dans 8,42% (n=10), et une méatotomie 3,45%(n=4). Après un recul de 21 mois, les anastomoses (RATT) étaient jugées bonnes pour 61,19% (41/67). Les échecs étaient enregistrés dans 16,42% (n=11) et 22,39% (n=15) étaient perdus de vue. Pour les dilatations aux béniqués à 9 mois de recul, 59% (n= 13) étaient évaluées bonnes, et mauvaises dans 41% (n=9) des cas. Les plasties avec greffe étaient réussies dans 30% (n=3) des cas, et 70% (n=7) étaient des échecs. Les urétroplasties selon Johanson étaient jugées satisfaisantes à six mois de récul dans 23,07% (3/13) des cas, et non satisfaisantes dans 76,93% (10/13) des cas.Toutes les méatotomies étaient réussies (n=4). Un RPM ≤ 30 ml était enregistré dans 55,17% des cas et ≥ 100ml dans 31,90% des cas. Quinze patients soit 12,93 étaient perdus de vue après leur première évaluation. Conclusion : La sténose de l’urètre est une affection fréquente dans les consultations en urologie à l’HNZ. Les patients consultent souvent au stade de complications. L’UCRM est la clé du diagnostic topographique de la lésion. La résection anastomose terminoterminale donne de bons résultats. La maitrise des plasties avec greffe de muqueuse, ou cutanée reste encore un défi dans notre contexte.
Objective: To describe the epidemiological, clinical and therapeutic aspects of urethral stenosis at Zinder National Hospital (ZNH) NIGER. Patients and methods: This was a descriptive retrospective study carried out in the Department of Urology of the ZNH during the period from January 2016 to December 2019. We collected 116 medical records of patients, in whom the diagnosis of narrowed Urethral donation was performed and documented by retrograde and voiding urethro-cystography and managed. Results: During this study, 116 files were retained on 964 interventions during the period, ie 8.31%. The average age of the patients was 39.53 years with extremes of 18 and 74 years. The main reasons for consultations were dysuria (25.86%), pollakiuria (15.52%), and acute retention in (17.24%). Retrograde and voiding urethro-cystography (UC) was the main complementary diagnostic examination. This examination had revealed 69.3% urethral stenosis at the bulbar level, 17.5% at the anterior penis level, 9.4% multiple, 3.8% at the urethral meatus. The treatment consisted of resection of the end-to-end anastomosis at the bulbar level in 57.21% (n = 67), from urethral dilation to the benign in 19.01% (n = 22) of the cases, urethroplasty in two stages according to Johanson in 11.52% (n = 13), of plasties by glabrous skin graft of the iliac crest in 8.42% (n = 10), and a meatotomy 3.45% (n = 4). After a 21-month follow-up, anastomoses were considered good for 61.19% (41/67). Failures were recorded in 16.42% (n = 11) and 22.39% (n = 15) were lost to follow-up. For dilations to the benign patients at 9 months of follow-up, 59% (n = 13) were rated good, and poor in 41% (n = 9) of the cases. Plasty with grafting was successful in 30% (n = 3) of the cases, and 70% (n = 7) were failed. Johanson's urethroplasty was considered satisfactory after six months of recession in 23.07% (3/13) of the cases, and unsatisfactory in 76.93% (10/13) of the cases. All meatotomies were successful (n = 4). An RPM ≤ 30 ml was recorded in 55.17% of the cases and ≥ 100ml in 31.90% of the cases. Fifteen patients (12.93) were lost to follow-up after their first evaluation. Conclusion: Stenosis of the urethra is a common condition in consultations at the NHZ. Patients often consult for complications. The UC is the key to the topographic diagnosis of the lesion. Resection with end to end anastomosis gives good results. Plasties with mucosal or skin grafting still remain a challenge in our context.
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