Parenté à Plaisanterie ou Cousinage Entre les Dogons et les Songhays au Mali
Abstract
Cette étude empirique est née de la sollicitude de la faitière de la culture Dogon (Ginna Dogon) qui a pour souci de vulgariser la culture Dogon tout en la situant par rapport aux cultures sœurs du Mali notamment dans ce papier celle particulière de leurs cousins Songhays. C’est dans ce cadre que les organisateurs de son 5 e festival baptisé « Ogobagna », (signifiant l’écueil, tasse dans laquelle sont servis les repas) du Hogon, (chef traditionnel) de la communauté. A travers cette manifestation culturelle, les tenants voulaient faire la lumière sur les pans entiers de la culture Dogon dans un contexte particulier d’insécurité pluridimensionnelle (politique, économique, institutionnelle, sécuritaire, de rébellion délétère, de djihadisme, de terrorisme larvé voire de conflits communautaires). Bref dans un Mali où le vivre ensemble est de plus en plus remis en cause par ces temps qui courent. L’objectif principal de cette réflexion est d’éclairer la lanterne des lecteurs sur les contours la parenté à plaisanterie qui lie les communautés maliennes en général et celle des Songhays et des Dogons en particulier afin coudre le tissu social actuel amoché sinon déchiré. Pour mener à bien cette étude, nous avons utilisé un guide d’entretien en vue de collecter les informations qualitatives. Au bout du compte, les résultats auxquels nous sommes parvenu sont entre autres : la genèse du cousinage entre les communautés Dogons et Songhay a été présentée ; puis les mécanismes de la parenté à plaisanterie ont été indiqués. Par ailleurs, une typologie du cousinage a été dressée. Les avantages et limites de la parenté à plaisanterie ont été définis. In fine le rôle du cousinage dans la résolution des conflits a été indiqué.
This empirical study was born from the solicitude of the leader of Dogon culture who seeks to popularize its culture while placing it in relation to others cultures of Mali, especially that of their Songhay cousins as seen as a case study in this paper. It is in this context that the organizers of its 5th festival called it “Ogobagna” (meaning the reef, a cup in which the meals of the Hogon, traditional leader of the community are served). Through this cultural event, the supporters wanted to shed light on the entire sections of Dogon culture in a particular context of multidimensional insecurity (political, economic, institutional, security, deleterious rebellion, jihadism, latent terrorism or even community conflicts). This paper focuses on enlightening the readers on the outlines of jacking party which binds the Malian communities in general and that of the Songhays and Dogons in particular. This is done in order to stitch together the current social fabric that has been damaged or destroyed. To carry out this study, we used an interview guide to collect qualitative data information. At the end of the study, the results show the genesis of the cousinhood between the Dogon and the Songhay communities; the mechanisms of joking kinship were indicated; and the advantages and limits of joking kinship were defined. Ultimately, the role of cousinship in conflict resolution was also indicated.
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