Le marché des produits vivriers et développement socio-économique dans l’Arrondissement de Sa’a (Région du Centre, Cameroun)

  • Kouna Binélé Marlise Sandrine Institut National de Cartographie, Cameroun
  • Awono Mbassi Tatiana Centre National de l’Education, Cameroun
  • Menyengue Eric François Institut National de Cartographie, Cameroun
  • Jakpou Njipnang Doris Nadine Institut National de Cartographie, Cameroun
  • Mopi Touoyem Fabrice Université de Yaoundé 1, Cameroun
Keywords: Marché, produits vivriers, commerce, développement, socioéconomique, Sa’a

Abstract

L’économie rurale de bon nombre de pays en Afrique subsaharienne est essentiellement basée sur les activités agricoles. La crise économique des années 1980 qui a causé la baisse des prix des cultures de rente, a amené les agriculteurs à se lancer massivement dans les cultures vivrières. C’est ainsi que les campagnes sont devenues des lieux de ravitaillement pour les villes environnantes. L’objectif de cet article est d’évaluer l’apport du marché des produits vivriers au développement socio-économique de l’Arrondissement de Sa’a. Pour cela, l’étude s’est appuyée sur une recherche documentaire, des observations directes sur le terrain, des enquêtes par questionnaires auprès d’un échantillon de 425 acteurs intervenant dans la chaine de production, de transport, de commercialisation et de consommation des produits vivriers. Des entretiens semi-structurés ont aussi été réalisés avec les responsables des services déconcentrés du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et les autorités de la Commune de Sa’a. Il ressort des analyses effectuées que le marché de Sa’a accueille un flux important de produits vivriers qui proviennent des différents bassins de production . Plusieurs acteurs interviennent à des différents niveaux dans le marché des produits vivriers à Sa’a. L’on a d’une part les commerçants parmi lesquels on retrouve les productrices-commerçantes, les immigrés saisonniers, les colportrices ou collectrices, les grossistes, les revendeuses et les détaillantes. D’autre part, l’on distingue les non commerçants qui regroupent les transporteurs, les consommateurs et les pouvoirs publics. Ces produits vivriers sont commercialisés à travers un circuit court, intermédiaire ou long. Leur commercialisation concerne beaucoup plus les femmes et génère des bénéfices qui vont de 3000 à 60000 FCFA pour les commerçantes, et 15000 à 35000FCFA en moyenne pour les transporteurs par moto taxi le jour du « grand marché ». Ces revenus enregistrés leur permettent d’augmenter leur capital et d’investir dans d’autres activités plus décentes et rentables. La Commune de Sa’a fait également des recettes importantes le jour du «grand marché». Les recettes collectées lui permettent de construire des infrastructures sociales. Il est donc important de le prendre en compte dans les politiques de développement parce qu’il représente un atout non négligeable pour le développement local.

 

Rural economies of many countries in sub-Saharan Africa are essentially based on agricultural activities. The economic crisis of the 1980s, which led to the drop in the price of cash crops, pushed farmers to massively move to food crops. As a result, rural areas became places where food crops are cultivated in order to feed surrounding towns. The objective of this work was to assess the contribution of the food crops market to the socio-economic development of Sa'a Subdivision. So, the study was based on documentary research, field observations, and questionnaire surveys of a sample of 425 actors involved in the production, transport, trade and consumption of food crops. Semi-structured interviews were also carried out with local authorities of the Ministry of Agriculture and Rural Development and Sa'a council. The analyses carried out show that Sa'a market receives an important flow of food crops coming from various villages where they are produced. Several actors are involved at different levels in the food crops market in Sa’a. There are traders, who include producers-traders, seasonal immigrants, peddlers or collectors, wholesalers, resellers and retailers. There are also non-traders such as drivers, consumers and public authorities. Food crops are sold within short, intermediate and long circuits. The sale of food crops concerns particularly women and generates high incomes ranging from 3,000 to 60,000 CFA francs for traders, and 15,000 to 35,000 CFA francs on average for motorbike drivers on the day of the “big market”. The collected incomes allow them to increase their capital or to invest in other activities which are more profitable. The Sa'a council also collects significant incomes on the day of the "big market". The incomes collected aid in the provision of social infrastructure for the population. It is therefore necessary to consider it in development policies as it represents a significant asset for local development.

Downloads

Download data is not yet available.

Metrics

Metrics Loading ...

PlumX Statistics

Published
2021-05-31
How to Cite
Marlise Sandrine, K. B., Tatiana, A. M., François, M. E., Doris Nadine, J. N., & Fabrice, M. T. (2021). Le marché des produits vivriers et développement socio-économique dans l’Arrondissement de Sa’a (Région du Centre, Cameroun) . European Scientific Journal, ESJ, 17(16), 72. https://doi.org/10.19044/esj.2021.v17n16p72
Section
ESJ Humanities