La survie des partis politiques et le militantisme transhumant et errant au Cameroun

  • Ismaïla Datidjo Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Dschang, Cameroun
  • Valeri Duplexe Yotedje Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Dschang, Cameroun
  • Armand Tchinenba Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, Université de Dschang, Cameroun
Keywords: Militantisme transhumant, militantisme errant, partis politiques, démocratie

Abstract

Au cours des trois (03) décennies qui ont suivi le retour du Cameroun à la démocratie plurielle en 1990, l’arène politique enregistre une multitude d’acteurs et d’organisations avec diverses opinions. De nos jours, plus de trois cent (300), formations politiques ont vu le jour avec différentes idéologies proposées aux citoyens. La loi n° 90/053/ du 19 décembre 1990 portant sur la liberté d’association, soutenue par celle n° 90/056 du 19 Décembre 1990 portant sur la création des partis politiques a favorisé le multipartisme et le développement idéologique au Cameroun. Ainsi, il s’est développé des comportements de nomadismes ou de transhumances politiques chez beaucoup d’acteurs de la scène politique camerounaise. Cet article qui se veut une réflexion sur l’expérience démocratique des camerounais dans le contexte du multipartisme politique, rend compte de la façon selon laquelle des citoyens militent dans plusieurs formations politiques d’une manière cyclique le plus souvent ou continue. C’est en ces deux types de comportements que consistent respectivement le militantisme transhumant et celui errant. Ils remettent en question la survie sur l’arène politique de certaines forces politiques, les plus faibles, c’est-à-dire celles les moins adaptées au jeu électoral au profit de celles les plus puissantes, donc celles qui participent aux compétitions politiques et de surcroît, obtiennent le plus de suffrages. Ces dernières s’adaptent en récupérant les militants et sympathisants des organisations politiques adverses. Dans une approche analytique fondée sur la stratégie des acteurs du jeu politique impliqués dans le militantisme transhumant et errant, ce à partir des données du terrain et celles secondaires issues des résultats des élections jusque-là organisées, il rapporte le mécanisme par lequel certains partis politiques sont actifs, alors que d’autres ne le sont pas, ils sont plutôt absents des compétions, dirait-on, ils auraient cessé d’exister en tant que entités.

 

During the three (03) decades which followed Cameroon's return to plural democracy in 1990, the political arena recorded a multitude of actors and organizations with various opinions. Nowadays, more than three hundred (300) political formations have emerged with different ideologies proposed to citizens. Law n° 90/053 of December 19, 1990 relating to freedom of association, supported by law n° 90/056 of December 19, 1990 relating to the creation of political parties, has promoted multipartyism and ideological development in Cameroon. Thus, it has developed behaviors of nomadism or political transhumance among many actors of the Cameroonian political scene. This article, which is a reflection on the democratic experience of Cameroonians in the context of the political multiparty system, reports on the way in which citizens militate in several formations in a cyclical manner most often or continuously. It is in these two types of behavior that transhumant and wandering activism consist respectively. They call into question the survival in the political arena of certain political forces, the weakest, that is to say those less suited to the electoral game in favor of the most powerful, therefore those who participate in political competitions and moreover, obtain the most votes. The latter adapt by recovering the militants and sympathizers of the opposing political organizations. in an analytical approach based on the strategy of the actors of the political game involved in transhumant and wandering activism, this from field data and secondary data from the results of the elections held until then, he reports the mechanism by which certain political parties are active, while others are not, they are rather absent from competitions, one would say, they would have ceased to exist as entities.

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Published
2021-05-31
How to Cite
Datidjo, I., Yotedje, V. D., & Tchinenba, A. (2021). La survie des partis politiques et le militantisme transhumant et errant au Cameroun. European Scientific Journal, ESJ, 17(16), 95. https://doi.org/10.19044/esj.2021.v17n16p95
Section
ESJ Humanities