Pratiques Liées aux Représentations Sociales des Excréments Humains chez les Populations des Quartiers Défavorisés du District d’Abidjan en Côte d’Ivoire
Abstract
La gestion des excréments humains révèle des pratiques à risque pour l’environnement en général et pour la santé des populations en particulier. D’où l’intérêt de cette étude dans les quartiers défavorisés où les difficultés en assainissement sont plus accentuées. La présente recherche s’inscrit dans le cadre d’une approche mixte. Pour ce faire, les méthodes et les techniques correspondant à l’approche qualitative et quantitative ont été utilisées pour collecter les données. Il s’agit, de la grille d’observation, du guide d’entretien et du questionnaire. L’objectif est d’analyser les représentations sociales des excréments humains dans les quartiers défavorisés du District d’Abidjan précisément à bougounisso, sagbé antenne, gbebouto, grand campement, tofiato et zimbabwé. La théorie des représentations sociales développée par Bourdieu a été mobilisée à cet effet. Elle a permis de mettre en exergue les représentations sociales des excréments humains chez les populations des quartiers défavorisés. Les résultats ont montré que la gestion des excréments humains est animée par un ensemble d’idéologie qui se résume en des croyances, des tabous et des sanctions. Il ressort que les différentes définitions des excréments humains se rapportent à la saleté, à l’impureté, aux déchets. Ils sont associés à tout ce qui est synonyme de mal, maladie, malédiction, malheur. Les croyances en rapport avec la gestion des excréments humains sont observées sur le plan religieux et culturel. Ce sont des dispositions relatives au choix du lieu de défécation et des règles d’hygiènes que le croyant doit observer. Les tabous concernent les lieux publics où il est défendu de déféquer.
The management of human excreta reveals risky practices for the environment in general and for the health of populations in particular. Hence the interest of this study in disadvantaged neighborhoods where sanitation difficulties are more accentuated. This research subscribe to a mixed approach. To be done, the methods and techniques corresponding to the qualitative and quantitative approach were used to collect the data. These are observation grid, the interview guide and the questionnaire. The objective is to analyse the social representations of human excreta in disadvantaged neighborhoods of the District of Abidjan specifically in bougounisso, sagbé antenne, gbebouto, grand campement, tofiato and zimbabwé. The theory of social representations developed by Bourdieu was used for this purpose. It has made it possible to highlight the social representations of human excreta among populations in disadvantaged neighborhoods. The results showed that in traditional societies the management of human faeces is driven by a set of ideologies that boil down to beliefs, taboos and sanctions developed around human faeces and the act of defecation. It appears that the different definition of human excreta relate to dirt, impurity and waste. They are associated with everything that is synonymous with evil; disease, curse, misfortune. Beliefs related to the management of human excreta are observed on a religious and cultural level. These provisions relating of the choice of the place of defecation and the rules of hygiene that the believer must observe. The taboos refers to public places where defecation is forbidden.
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